© Marie Maquaire

BREAKING THE BACKBOARD

   MDLXIII  

Genèse du projet

Rencontrés en 2016, Frédéric Xavier Liver et Marinette Dozeville, à travers des médias et des façons de faire toutes autres, se retrouvent sur leurs préoccupations du rapport à l’engagement, à l’effort, et au lien entre art et société. C’est ainsi qu’ils décident en 2018 de monter ensemble le projet, BREAKING THE BACKBOARD, sous la signature commune MDLXIII.

Note d’intention

Breaking the backboard s’énonce comme une utopie collective performative.

Breaking the backboard : une performance de basket sans paniers et sans ballon : retirer la notion de résultat, de vainqueurs et de perdants, et garder la beauté du jeu, de l’énergie féroce des corps engagés. Parce qu’en retirant le caractère productif du geste, il en devient chorégraphique. Parce qu’en retirant l’efficacité d’une intention, elle ouvre un champ de lecture poétique.

Breaking the backboard : une physicalité du débordement, à travers engagement des corps et dépassement de soi.

Breaking the backboard c’est casser les repères scéniques, casser les repères spaci- aux, casser les repères énergétiques, casser les repères de ce qui est danse de ce qui ne l’est pas, casser les repères de ce qui est sérieux de ce qui ne l’est pas, casser les repères de ce qui s’énonce sur un plateau de ce qui ne s’y énonce pas.

Breaking the backboard : le basket comme une certaine idée de la danse. S’appuyer sur l’énergie et le « groove » du rebond, la circulation des énergies et des corps propres au basket pour en tirer une écriture performative, composition structurée par son écrit- ure de l’action et son écriture de l’espace.

Breaking the backboard : Une performance à l’énergie et l’utopie horizontales qui cul- tivera la porosité du jeu entre joueurs (artistes) et témoins (spectateurs).

Une équipe féminine

Si les premières recherches ont été menées avec une équipe mixte rencontrée ci et là sur les playgrounds de rue, l’envie de ce projet s’est affirmée vers une équipe féminine. Dans la continuité du travail sur la représentation du Féminin dans l’œuvre de Marinette Dozeville (Précaire, Dark Marilyn(s), Là, se délasse Lilith…, AMAZONES, et après avoir pratiqué de manière exhaustive des travaux « dits de maison » et « dits féminins » à travers tricot et macramé pour en faire des filets de paniers de basket pour Frédéric Xavier Liver, il est devenu évident que mettre en scène une équipe de basket féminin s’impose pour continuer à dégenrer les pratiques, les représentations et les états de corps. 

Du basket ou de la danse ?

Il ne s’agira aucunement de faire danser des basketteuses, ni de singer une pratique de basket, ni encore de mêler basket et danse. Partant du constat de la beauté de leurs gestes et de l’engagement de leurs corps dans leurs pratiques de basket, c’est à partir de cette pratique dans son authenticité, ses règles, sa gestuelle, ses enjeux relationnels entre joueuses et espace, que seront mises en jeu et « mises en scène » les joueuses à travers l’apprentissage de scores-partitions, règles d’improvisations. Ne pas « faire danser » donc, mais révéler, donner à voir que « ça danse »… Dans l’esprit du « ready made », il s’agira de composer à donner à voir et à lire autrement, sous un autre jour, pour en révéler d’autres facettes, d’autres lectures, à savoir ici une lecture chorégraphique de la pratique du basket. 

© Marie Maquaire

BREAKING THE BACKBOARD

Durée : 25′

Distribution

Chorégraphe : Marinette Dozeville

Artiste plasticien : Frédéric Liver

Club des Panthères de Saint-Savine (10)

Production

Yapluka.

Coproductions

Pôle Danse des Ardennes.

Soutiens

La Fileuse – Friche artistique – Reims.

Création 2020

Dossier de diffusion