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Etudes pour Chevalières

Création 2026

Depuis près d’une décennie, je m’immerge dans la question du féminisme à travers mes créations chorégraphiques, tandis que ma compagnie place la sororité au cœur de son projet global. Après un cycle de quatre pièces collectives (BREAKING THE BACKBOARD, 2020, AMAZONES, 2021, C’est comme ça que don Quichotte décida de sauver le monde – Acte 1, 2023, Acte 2, 2024), je ressens le besoin et la curiosité de revenir à l’exercice spécifique du solo, chargée, voire hantée, par ces années d’exploration sororale et de renforcement collectif.

Dans Etudes pour Chevalières, je souhaite m’interroger sur la présence de mes sœurs, même en leur absence physique. Que reste-t-il de ces femmes, de leurs énergies, de leur force, lorsque je me tiens seule en scène ?
J’aspire à convoquer, à réactiver les absentes sur scène, à rendre hommage à leurs contributions, à leurs énergies qui continuent de nourrir mon travail.
Ces questions résonnent également dans ma relation avec mes interprètes : après avoir partagé tant de moments d’intimité artistique, comment leurs corps, leurs énergies, leurs personnalités continuent-ils à infuser dans ma création, même lorsque le studio est vide ?
Après avoir passé tellement de temps à les regarder, les stimuler, les empuissancer, déployer toute mon empathie kinesthésique avec leurs corps en mouvement pour les comprendre et les guider, comment ces interprètes continuent à résonner en moi quand elles ne sont – a priori – pas là ?
Comment leurs physicalités, leurs personnalités, leurs énergies continuent à infuser dans mon corps et mon imaginaire ?
Comment le matériel chorégraphique que j’ai pu impulser me revient transcendé par la démultiplication de leurs présences et de leurs expériences ?
De même que je suis persuadée d’être transformée et nourrie au quotidien par mes sœurs chevalières, j’expérimente le fait d’être déplacée et nourrie par l’ensemble des interprètes de la compagnie, et aime la perspective que ce “solo” soit une sorte d’hommage chevaleresque à chacun·e, et que le plateau soit envahi de leurs présences bienveillantes et fantomatiques.

Le plateau devient ainsi le lieu d’un rituel chevaleresque dédié à mes sœurs, où leurs présences se mêlent à ma propre incarnation.

Ainsi, Etudes pour Chevalières se souhaite hommage chorégraphique à la sororité, où chaque mouvement, chaque geste est une célébration, une dédicace à la force collective des femmes. Le plateau se transforme en un espace sacré où leurs énergies continuent d’empuissancer ma danse, même dans l’exercice fragilisant du solo.

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Etudes pour Chevalières

Distribution

Chorégraphie et interprétation : Marinette Dozeville

Création musique et live : Fanny Lasfargues

Regard extérieur : Julie Nioche

Scénographie et costumes : Dagmara Stephan

Création lumières : Louise Rustan, Agathe Geffroy

Durée : 40’

Production
Yapluka – Cie Marinette Dozeville

Coproduction en cours

Soutiens : Le Générateur, Théâtre de Vanves, festival C’est pas du luxe, Aide Résidences d’artistes en territoire rural de la DRAC, Studio D42 – Verpel

Dossier de production

création 2026